Pronostic de la Dermatite Atopique Canine

Chez l’Homme, il existe une véritable évolution du patron de la DA avec l’âge (zones de prédilection différentes chez le nourrisson, le bébé, l’enfant et l’adulte) et la majorité (90 %) des enfants guérissent à l’adolescence. Certains développent ensuite des signes respiratoires (rhinite allergique, asthme); c’est ce que l’on nomme la marche atopique en médecine humaine. Chez le Chien, une telle évolution n’existe pas, tant sur le plan lésionnel que symptomatologique.

Dans une étude rétrospective effectuée sur 78 chiens atopiques vus en consultation référée en région parisienne (entre 1999 et 2005), nous avons utilisé des questionnaires pour connaître l’évolution de la maladie tout au long de leur vie. Quatre vingt pourcent de ces animaux ont eu des poussées jusqu’à la fin de leurs jours et 10% avaient besoin d’un traitement systémique continu. Les cas les plus sévères sont observés chez les animaux ayant eu le plus précocement des signes cliniques (< 6 mois). Ils représentent 70% des cas d’échec thérapeutique et ne sont pas présents dans les 20% d’animaux guéris. Cette étude met aussi en avant l’abandon des traitements au long cours faute de suivi et de remotivation.
Dans une étude américaine sur la satisfaction des clients et non l’état clinique des animaux (n = 135), elle aussi basée sur des questionnaires de suivi, mais à 5 et 10 ans, 63% des animaux ont besoin régulièrement ou en permanence de traitements par voie systémique (corticoïdes, ciclosporine, antibiotiques, antifongiques, antihistaminiques…) (1). Dix huit pourcent des animaux ne reçoivent plus aucun traitement et sont considérés comme guéris ou suffisamment peu atteints.

La clef du bien être de ces animaux réside donc dans un suivi très régulier et l’offre de toutes les possibilités thérapeutiques, notamment lors de forme grave.

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