Apoquel : Une Révolution ?

Soyons clairs : oui !

La mise à disposition (enfin) de l’oclacitinib dans tout l’héxagone va littéralement révolutionner la dermatologie canine. Il donne même à la dermatologie vétérinaire une longueur d’avance spectaculaire sur la dermatologie humaine dans le contrôle des dermatites prurigineuses.

En effet, ce médicament par sa puissante activité anti-prurigineuse (en quelques heures), permet de ne plus utiliser des corticoïdes systémiques pour contrôler de nombreuses dermatites prurigineuses, dont les dermatites allergiques.

Les points positifs sont très nombreux :

  • Amélioration presque immédiate de la qualité de vie du chien et de ses propriétaires ;
  • Possibilité de contrôler des infections avec des antibiothérapies plus courtes, voire avec les seuls soins locaux ;
  • Possibilité, dans des conditions de confort jamais connues, de suivre régimes hypoallergéniques et autres évictions allergéniques en attendant qu’elles soient efficaces ;
  • Possibilité de faire des tests allergologiques (tests cutanés) chez un animal en cours de traitement.

Mais attention, ce n’est qu’un traitement symptomatique. On contrôle le prurit (et encore, pas toujours ou pas toujours complètement), mais on ne traite, ni ne contrôle la cause de la maladie. D’autre part, certaines dermatoses prurigineuses sont des contre-indications de la prescription d’oclacitinib.

Enfin, l’oclacitinib ne permet pas d’éviter des rechutes liées à des infcomplicections bactériennes ou fongiques (très fréquentes, photo) ou des infestations parasitaires.

Les points négatifs de son usage sont donc les suivants :

  • Pas de prescription avant l’âge d’un an ;
  • Risque d’automédication sans diagnostic précis ;
  • Risque de démotivation tant des propriétaires que des vétérinaires sur la recherche de la cause de prurit (parasites, infections, troubles de cornéogenèse, allergies, néoplasies…) ;
  • Risque de démotivation sur le suivi des mesures diététiques et hygiéniques nécessaires au traitement au long cours de la DAC ;
  • Risque de médicalisations au long cours inutiles ;
  • Défaut de contrôle des inflammations chroniques compliquant une DAC : otites externes, furonculoses interdigitées…
  • Coût.

Utilisons donc ce médicament pour ce qu’il apporte, notamment en terme de confort, mais ne tombons pas dans un excès d’optimisme en imaginant guérir des chiens atteints de dermatite atopique avec de l’oclacitinib.

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